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Marie-Jeanne LORENTE

Le tricot me relie au monde entier.

Les mots sont des mailles, les maux sont des boucles - ils s’enroulent- ils s’emmêlent- ils s'embrouillent les mots s'emmêlent aux maux.

Papier de graminées, d'orties, de luzules, de prêles, de fougères, d'iris, de pétales de roses,papier de lin - de lin et de l'autre, papier de lavande, de misère, de boules de neige, d'artichaut, de fenouil ou de folle-avoine.

Fabriquer son papier c'est préparer la parole.

Marie-Jeanne LORENTE

 

Seule la maille s'en sort, seule la maille redonne un sens à cet embrouillamini, La maille mot, la maille a inventé le mot sans nom : La maille maux 

La maille comme écriture a appelé le papier, des papiers qui bien souvent envahissent les tricots comme le temps rogne la mémoire.

C’est la faciliter, c'est lui tendre un piège, c'est engager un débat et laisser le mot venir.

Attention il risque de mettre des années à venir.

S’il vient !

S’il vient...

 

Marie-jeanne Lorente est une artiste plasticienne française d'origine espagnole née en 1948 à La Sénia en Algérie. Sa mère est née à Casablanca et son père à Oran.
Après des études secondaires à Oran, Marie –jeanne quitte l'Algérie pour s'installer à Paris.
Avec quelques amis, elle fonde en 1992 l'Association Prom'Art qu'elle dirige. Depuis, elle organise, en France et à l'étranger, plusieurs expositions d'art contemporain autour du papier. Citons entre autres : « Papier matière-Papier support », « Le Papier : sa fragilité est sa force », « Signes et Traces », « La biennale française du 1ière papier »… 
Jusqu'en 2003, année où elle ouvre une galerie d'art contemporain spécialisée dans le papier à Sommières, dans le sud de la France. Mais Marie-jeanne est obligée de mettre un terme à son travail en 2006 à cause d'un accident….tombe sous le charme d'El Jadida (la cité portugaise) et décide de s'y installer en juillet 2011. 
« Comme tous les enfants du monde, j'ai dessiné très tôt. Beaucoup d'enfants du monde cessent de dessiner très tôt. Pas moi. » 
Et Marie-jeanne découvre dès 1970 le travail de la terre, chez Serge Pillard, potier à Pérouges, dans l'Ain ; puis, le travail du souple, de la tapisserie contemporaine avec Francine Meyer, à l'école des Beaux-Arts de Gennevilliers, dans les Hauts de Seine.
Elle étudie également le dessin et surtout le croquis. 
Elle tisse, « macrame », tricote, brode…, elle saisit toutes ces techniques d'ouvrages de dames qu'elle a appris petite fille, dans les bras de sa grand-mère espagnole. Elle tisse avec Joseph Grau Garriga à Barcelone. 
Ses recherches artistiques se déplacent, elle tisse des chaines en parallèles, jusqu'à sept à la fois… elle tricote, du fil à coudre, du fil de fer, du rotin, du fil de pêche, de l'écorce de mimosa… elle brode sur de la toile, du papier, du grillage en plastique, en fer forgé…
Elle tricote et brode ses mots. Et cela continue jusqu'en 1980 où elle découvre le papier recyclé. 
Elle écrit enfin à la maille à l'endroit et au point de croix sur du papier qu'elle fabrique. Puis apprend en 1984 quelques recettes de « papiers végétaux » avec Claudie et Francis Hunzinger. Elle fait un travail de recherche quasi systématique sur les végétaux de son quotidien. Elle anime des stages de création de papier et des ateliers dans des écoles, collèges, lycées, associations. Elle vit au fil de ses expositions en France, en Allemagne, en Suisse, en Espagne (souvent), en Algérie… 
En 2002, elle conçoit et écrit « L'Art du Papier Végétal » édité par les Editions du Rouergue.
Nous en sommes à la quatrième édition. En 2009, elle commence un travail de recherche plastique sur la ponctuation. Elle donne des conférences sur le papier végétal, l'histoire du papier, le recyclage du papier et des végétaux. Sur la ponctuation.
« Je conserve une utopie : exposer mes papiers à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie ! »

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